SDE Somnolence Diurne Excessive
Sommeil réparateur et gage d’équilibre pour la santé, où es-tu ?
De nombreux malades souffrent de troubles du sommeil et se plaignent de somnoler dans la journée : quoi de plus normal après une nuit « blanche » ou passée en partie derrière son écran d’ordinateur, ou encore à s’adonner à des activités inhabituelles et déconseillées la nuit (car elles requièrent trop d’énergie et maintiennent l’éveil) telle le bricolage ou le ménage ?
D’autre part, les médicaments anti-parkinsoniens souvent complétés d’antidépresseurs possèdent des effets indésirables perturbateurs du sommeil.
Conséquences : au-delà du risque de piquer le nez sur son assiette ou son clavier d’ordinateur, il est un risque plus grave, celui de la conduite automobile…qui me rappelle un accident de voiture personnel au lendemain d’une nuit entière passée derrière mon écran d’ordinateur, il y a quelques années, qui m’a marquée : je me suis brutalement endormie dans un rond-point et ai perdu le contrôle de mon véhicule qui a fini sa course dans la devanture d’une boulangerie en percutant au passage un véhicule garé devant… Plus de peur que de mal car j’ai eu la chance de n’avoir que des blessures d’éclat de mon pare-brise et le fameux « coup de lapin », ma fille à l’arrière des traumatismes liés à l’action de sa ceinture de sécurité au niveau ventral. Ma voiture quant à elle a fini sa vie dans une « casse ».
La boulangerie quant à elle a fait installer des plots de protection devant sa vitrine …
J’ai appris par la suite que j’avais eu une « attaque de sommeil » de type narcoleptique qui ne prévient pas, qu’on ne sent pas arriver…comme par contre on sent arriver certaines somnolences diurnes…qui doivent alerter et conduire, dans un cas comme dans l’autre, à en parler à son neurologue.
C’était une parenthèse (je fais partie de l’équipe éducative d’un atelier collectif « TROUBLES DU SOMMEIL » proposé en éducation thérapeutique au Centre Expert Parkinson de Toulouse (ETPARK) et introduction à une information relative à une nouvelle étude d’un médicament destiné à traiter la SDE ou Somnolence Diurne Excessive.
LYON
Theranexus lance une étude clinique auprès de 60 patients en Europe et aux USA
« Nous allons mener cette étude dans plus de 20 centres en Europe et aux États-Unis avec une soixantaine de patients atteints de la maladie de Parkinson et souffrant de SDE », nous explique Franck Mouthon, co-fondateur et Pdg de Theranexus, « le critère principal de l’étude est la tolérance au traitement du candidat médicament THN102 chez ces patients, les critères secondaires d’efficacité incluent une évaluation de la somnolence, de la vigilance et de la cognition. »
Pour Werner Rein, directeur médical de Theranexus, « la somnolence diurne excessive est un symptôme non moteur handicapant et un facteur de risque accidentogène important qui touche de 20 à 50% des patients atteints de la maladie de Parkinson – deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente. Nos résultats seront disponibles d’ici la fin du premier semestre 2019. »
En cas de succès, la biotech lyonnaise envisage la concrétisation d’un partenariat industriel au second semestre 2019.
Créée en 2013 par deux anciens scientifiques du CEA (Mathieu Charveriat et Franck Mouthon), Theranexus travaille principalement sur le traitement des maladies du système nerveux. Rappelons que dans le monde, une personne sur cinq est atteinte par l’une de ces maladies comme la narcolepsie, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer ou les douleurs neuropathiques. En optimisant l’efficacité de médicaments psychotropes déjà approuvés, elle réduit ainsi les coûts et les délais de mises sur le marché de ces traitements prometteurs.
Cette société s’est introduite sur le marché boursier en octobre 2017 et sa capitalisation boursière s’élève à 49 millions d’euros.
SOURCE : Le Progrès
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