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NOUVEAU TRAITEMENT !

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Une récente découverte sur les neurones apporte un nouvel éclairage sur la maladie de Parkinson. Quant à l’efficacité limitée des médicaments, elle pousse les médecins à suivre d’autres pistes thérapeutiques.

Comprendre pourquoi certains neurones sont plus fragiles

Parce qu’ils seraient plus sensibles à la surchauffe : « Comme un moteur qui tournerait trop vite, ces neurones doivent produire beaucoup d’énergie pour fonctionner. Ils s’épuisent prématurément », suggérait ainsi, en 2015, le Pr Louis-Éric Trudeau, de l’université de Montréal.

Le Dr Gilles Fénelon, neurologue à l’hôpital Henri-Mondor (Créteil), précise :« On savait que ces neurones ont un nombre important de ramifications, et qu’ils consomment donc beaucoup d’énergie pour en assurer le fonctionnement. Cette étude montre que c’est très probablement cela qui les rend plus fragiles que les autres. »

Comprendre cette vulnérabilité est une clé d’accès pour appréhender les mécanismes de la maladie. Mais si « les différentes étapes de la disparition des neurones sont mieux connues, et notamment cette plus grande fragilité, l’origine de la maladie reste, elle, inconnue », rappelle le neurologue.

Administrer les traitements différemment

Pour les Canadiens, cette découverte ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. Ils évoquent, par exemple, le développement de médicaments capables de limiter la consommation énergétique de ces neurones, ou de les aider à produire plus efficacement de l’énergie.

Rien de tel n’existe aujourd’hui : les principaux médicaments visent à suppléer la dopamine manquante dans le cerveau. Mais leur efficacité diminue dans le temps avec la progression de la maladie, et ils provoquent des effets secondaires importants (mouvements anormaux…). « Pour les éviter, il faut parvenir à maintenir dans le cerveau un taux de dopamine le plus constant possible », explique le Dr Fénelon.

  • C’est ce que propose un nouveau médicament par voie orale, commercialisé aux États-Unis depuis janvier 2015 et qui devrait bientôt l’être en Europe : le Rytary contient une combinaison à libération immédiate et à effet retard d’un mélange de L-dopa et de carbidopa. 
  • Autre approche, même objectif : la pompe à gel de L-dopa. Elle délivre le même mélange, mais directement dans l’intestin, via un cathéter implanté à travers la paroi abdominale. Cette solution, récente et peu développée en France, est indiquée pour un nombre restreint de patients, notamment à cause du coût, des contraintes et des risques liés au matériel. Pour certains malades, elle représente pourtant une vraie amélioration par rapport aux médicaments par voie orale.

Stimuler directement les neurones

En marge des traitements médicamenteux s’est développée depuis une dizaine d’années la stimulation électrique profonde, basée sur l’implantation d’électrodes au cœur du cerveau. Des études ont démontré que son efficacité est supérieure aux médicaments chez certains patients à un stade précoce de la maladie.

Cette technique, qui a valu à son découvreur français, le Pr Alim-Louis Benabid, le prix Lasker 2014 (l’équivalent américain du prix Nobel de médecine), ne concerne que 10 à 15 % des malades. Et elle reste délicate : l’intervention chirurgicale et les réglages du stimulateur une fois l’implantation réalisée nécessitent une grande précision.

Toujours pour booster les neurones, il existe aussi la stimulation magnétique transcrânienne. Un aimant placé à l’extérieur du crâne délivre un champ magnétique indolore durant quelques minutes. À raison de plusieurs séances par semaine, cette technique diminuerait les symptômes d’un petit nombre de malades. Mais « les effets restent transitoires. D’autres recherches sont indispensables pour déterminer quels patients en tirent le plus de bénéfice », précise le Dr Fénelon.

Prescrire de l’exercice physique

« Nous avons des preuves que la pratique régulière d’une activité physique soutenue améliore les symptômes de la maladie de Parkinson », déclare le Pr Jean-Michel Gracies, neurologue et spécialiste de médecine physique à Créteil.

Ainsi, pour aider les patients à mieux bouger, on peut conseiller des cours adaptés de tai-chi, ou du tango “thérapeutique”, qui réduisent les raideurs, augmentent l’amplitude des mouvements et améliorent la qualité de vie (marche, équilibre…). Plusieurs centres hospitaliers et instituts spécialisés proposent déjà ces activités.

Bouger soulage, mais pourrait faire plus que cela :

« Il a été montré qu’un exercice physique intense, qui provoque un essoufflement, stimule la production de dopamine dans le cerveau. Et quand cette activité est pratiquée régulièrement sur une longue période, cela engendre, chez l’animal, la création de neurones dopaminergiques dans les zones où ils sont manquants », précise le Pr Gracies.

En 2016, une vaste étude sera lancée en France pour vérifier si c’est aussi le cas chez les humains. L’exercice physique serait alors considéré comme une approche pour les soigner et même faire régresser la maladie.

 

Dr Gilles Fénelon neurologue, hôpital Henri-Mondor (Créteil), chercheur à l’Inserm

Pr Jean-Michel Gracies, chef du service de rééducation neurolocomotrice, groupe hospitalier Albert-Chenevier (Créteil)

 

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