WEB : DOSSIER PESTICIDES ET MALADIE DE PARKINSON
http://www.romandie.com/infos/news2/100216094849.upqotsf5.asp
Israël: une étude confirme un lien entre pesticides et maladie de Parkinson
JERUSALEM – Une recherche israélienne confirme un lien entre la maladie de Parkinson et des pesticides, dans une étude effectuée sur les habitants d’un village arabe, a-t-on appris mardi auprès des chercheurs.
Les chercheurs ont constaté que le taux de maladie dans la localité de Baqa al-Gharbieh au nord-est de Tel Aviv (70 cas pour 100.000 habitants) était plus du double de celui de localités arabes voisines, dont les habitants ont un profil génétique proche.
« Nous estimons que ce taux plus élevé s’explique par la présence massive de pesticides dans les champs environnants, des pesticides dispersés notamment par avions », a déclaré à l’AFP Dr Rafiq Masalha, responsable de la recherche.
« Il a été prouvé que l’inhalation de pesticides, affecte la production de dopamine » un neuro-transmetteur dont la déficience dans le cerveau est la cause de la maladie de Parkinson », a-t-il précisé.
Il relève par ailleurs que « le taux de Parkinson au sein de la population arabe en Israël (43 pour 100.000) est très inférieur à celui au sein des agriculteurs juifs », a-t-il précisé.
L’étude, réalisée notamment par le centre médical Soroka de Beersheva (sud d’Israël) a fait l’objet d’une publication fin janvier dans la revue médicale « Israel Medical Association Journal ».
En 2009, une étude en France de l’Inserm chez les agriculteurs avait déjà montré un lien entre l’exposition aux produits pesticides et la survenue de la maladie de Parkinson. Les insecticides organochlorés étaient particulièrement mis en cause.
(©AFP / 16 février 2010 10h48)
Exposition aux pesticides et maladie de Parkinson : le lien confirmé chez les agriculteurs français
16 Juin 2009
Une équipe de chercheurs de l’unité Inserm « Neuroépidémiologie » et de l’UPMC montre que l’exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs. Ce risque augmente avec le nombre d’années d’exposition et, chez les hommes, est principalement lié à l’usage d’insecticides, notamment de type organochloré. Ces résultats, qui posent également la question du rôle d’une contamination résiduelle de la population générale par ces pesticides, sont publiés en ligne dans Annals of Neurology.
La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neuro-dégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer. On admet que, dans la plupart des cas, elle trouve son origine dans une combinaison de facteurs de risque génétiques et environnementaux.
Parmi les facteurs d’environnement suspectés, des études épidémiologiques ont montré une association entre la survenue de la maladie de Parkinson et une exposition professionnelle aux pesticides. Toutefois, aucune famille de pesticides n’a pu être spécifiquement mise en cause et le rôle du niveau d’exposition n’a pas été étudié (relation dose-effet).
En collaboration avec la Mutualité sociale agricole (MSA), une équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’UPMC (Université Pierre et Marie Curie) a étudié un groupe de 224 patients atteints de maladie de Parkinson, qu’ils ont comparé à un groupe de 557 personnes non malades, toutes affiliées à la MSA, de même âge et sexe et habitant dans le même département.
L’exposition aux pesticides durant toute la vie professionnelle des participants a été reconstituée de manière très détaillée à l’occasion d’entretiens avec des médecins du travail de la MSA permettant de recueillir un grand nombre d’informations telles que la surface des exploitations, le type de cultures et les pesticides utilisés, le nombre d’années et la fréquence annuelle d’exposition, ou encore la méthode d’épandage.
Les résultats montrent que les patients atteints de maladie de Parkinson avaient utilisé plus souvent des pesticides et durant un plus grand nombre d’années que les témoins ; les chercheurs ont alors estimé que les agriculteurs exposés aux pesticides avaient un risque presque deux fois plus élevé de développer la maladie de Parkinson que ceux qui n’en utilisaient pas.
Parmi les principales familles de pesticides, les chercheurs ont mis en évidence chez les hommes atteints un risque jusqu’à 2,4 fois plus élevé que chez les témoins pour les insecticides de type organochloré. Cette famille de pesticides qui regroupe par exemple le lindane et le DDT a été largement utilisée en France entre les années 1950 et 1990 et se caractérise par une persistance dans l’environnement de nombreuses années après l’utilisation. Les chercheurs précisent toutefois qu’on ne peut pas, à partir de ces résultats, exclure l’implication d’autres types de pesticides moins fréquemment utilisés.
Les auteurs soulignent alors l’importance de l’éducation des utilisateurs professionnels de pesticides à un meilleur usage et la mise en place de mesures de protection des travailleurs agricoles.
Enfin, au-delà du rôle de l’exposition aux pesticides à des niveaux élevés en milieu professionnel, ces résultats soulèvent la question des conséquences d’une exposition à plus faibles doses. Des études complémentaires seront nécessaires pour répondre à cette question.
http://www.fnath.org/?action=detail&id=692
Pesticides et maladie de Parkinson : la FNATH obtient une nouvelle jurisprudence favorable (05/11/2009)
Le tribunal des affaires de sécurité sociale (section agricole) de la Vienne vient de reconnaître ce matin le lien entre l’exposition professionnelle à des pesticides et la maladie de Parkinson. Défendu par la FNATH, il s’agit là de la troisième jurisprudence dans ce sens. Pourtant la procédure n’a pas été simple, ce lien ayant été refusé à deux reprises. Une jurisprudence que la FNATH souhaite multiplierafin d’améliorer la reconnaissance des maladies professionnelles chez les agriculteurs, dont les conditions de travail sont pénibles et qui sont exposés dans le cadre de leur activité à de nombreuses substances dangereuses
Exploitant agricole depuis 1982, Pascal Choisy est atteint de la maladie de Parkinson depuis 2000, date à laquelle apparaisse les premiers symptômes. Pour les médecins, cette maladie est provoquée par les travaux d’agriculture et l’exposition prolongée aux pesticides et aux produits phytosanitaires. En octobre 2007, cet adhérent de la FNATH adresse une demande de reconnaissance au titre des maladies professionnelles, qui lui est tout d’abord refusée au motif que l’affection incriminée n’est pas inscrite dans un tableau de maladies professionnelles du régime agricole.
Dans la mesure où la maladie n’est pas inscrite au tableau, la FNATH a alors saisi le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP),
qui a considéré qu’il n’y avait pas « de lien direct et essentiel entre la pathologie et le travail décrit ». La FNATH a alors contesté cette décision sur la base des deux premières jurisprudences et de certaines études scientifiques. Un nouveau CRRMP a été désigné : il a donné un avis favorable établissant le lien de causalité entre la maladie et l’activité habituelle de la victime atteinte de la maladie de Parkinson. Cette décision a été confirmée aujourd’hui par le TASS agricole de la Vienne qui homologue ce dernier avis du CRRMP.
Il s’agit de la troisième jurisprudence qui reconnaît le lien entre l’exposition aux pesticides et la maladie de Parkinson. La longueur de la procédure témoigne à quel point il est difficile pour les victimes du travail, et dans ce cas les exploitants agricoles, de faire reconnaître ce lien, même si les médecins l’attestent dans leurs certificats médicaux.
La FNATH souhaite développer ce genre de procédure afin d’améliorer la reconnaissance des maladies professionnelles chez les agriculteurs, dont les conditions de travail sont pénibles et qui sont exposés dans le cadre de leur activité à de nombreuses substances dangereuses. D’ailleurs, la FNATH organise du 16 au 24 octobre 2009 une semaine nationale de mobilisation sur les cancers d’origine professionnelle et lancera à cette occasion un réseau de vigilance sur ce sujet pour informer et sensibiliser sur cette problématique.
Contact presse :
François VERNY, 01 45 35 31 87 francois.verny@fnath.com
Corinne
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